Le métier :

Il se charge de tous les tissus de la décoration : tentures murales, rideaux, parures de draps, tours et têtes de lit, ce qui recouvre les canapés, les fauteuils… Mais aussi tout ce qui concerne les sols comme les tapis et la moquette ou certains accessoires. Il coud, colle ou agrafe le tissu… Le métier de tapissier de cinéma est différent de celui du tapissier de ville. Au cinéma, la finition n’est pas parfaite, que ce soit dans la fabrication ou la restauration. Il travaille également sur les couleurs, les teintures et fabrique des objets et il peut lui arriver de coudre des tissus au kilomètre.

Paroles de pros :

Frédéric Pesquer (Samba) :

« On travaille en étroite collaboration avec le chef décorateur. On est d’ailleurs souvent engagés par les mêmes, le travail avance ainsi plus vite. Je sais que tel chef déco préfère les ourlets de voilage à telle hauteur et que tel autre aime les rideaux avec une forme plus ou moins galbée. Ils n’ont plus besoin de m’expliquer ce qu’ils veulent, je le sais par expérience. »

Frédéric Pesquer (Samba) :

« On apporte une touche finale, on donne vie au décor. Mais on est là avant tout pour la caméra. En tapisserie, il y a deux approches, celle de l’artisan qui s’adresse au particulier, et la notre. On ne fabrique pas les choses avec le même talent ni le même savoir-faire qui sont demandés par le tapissier en boutique. Ce qui nous intéresse, c’est ce que ça donne à l’écran. On doit créer une ambiance qui correspond à ce que le réalisateur ressent et veut faire ressentir au spectateur. Un canapé peut être confortable et stylé d’apparence mais être en réalité une vraie caisse à savon sur laquelle il ne vaut mieux pas s’asseoir. Il ne faut surtout pas aller voir un décor de trop près car on fait vraiment un métier de tricheur. »

Jacques Kazandjian (Girl on a bicycle) :

« C’est toujours plus amusant de travailler sur des films d’époque, même s’il ne s’agit que des années 1960 ou 1970. Ce sont peut-être des époques plus récentes que celle de Napoléon III mais ce n’est pas pour ça que l’on a conservé des tissus. On a juste un peu plus de documents et de souvenirs pour nous aider. »

Qualités nécessaires :

Méticuleux

Organisé

Adroit de ses mains

Etre à l’écoute

Le salaire :

Chef tapissier : 1 202,23 € /semaine

Les formations :

DMA arts textiles et céramiques, spécialité tapisserie (pour connaître quels établissements dispensent cette formation, faites une recherche sur le site de l’Onisep)

ESAAB – Ecole Boulle (Ecole supérieure des arts appliqués Boulle)

ESAAD (Ecole supérieure des arts appliqués Duperré)

ESAAT (École supérieure des arts appliqués et du textile)