Le métier :
Il organise la préparation et le tournage d’un film dont il en gère l’espace et le temps. Il navigue entre les désirs artistiques du réalisateur et l’argent de la production. Il gère les différents aléas de la production du film et assiste le réalisateur en tout point mais paradoxalement sans jamais toucher une caméra, ni diriger un acteur. Etre premier assistant à la mise en scène reste cependant une des voies royales pour apprendre la réalisation.
Paroles de pros :
Jean-Christophe Delpias (A la vie) :
« Au cours de la préparation, je dépouille le scénario pour lister tous les besoins de chaque séquence. Je dispatche ensuite le travail à tous les chefs de poste et j’établis le plan de travail du tournage en me basant sur le budget et le temps alloués pour faire le film. Chaque jour, je livre une feuille de service qui rappelle les lieux de tournage, les scènes à tourner, les heures de présence de chacun… Sur le tournage, je gère tout le dispositif établi au cours de la préparation. Je veille à ce que tout soit prêt à l’heure pour tourner, hommes et machines. »
Lionel Steketee (Le crocodile du Botswanga) :
« Quand je lis le scénario, je vois la logistique, la technique, le temps et l’argent. Le réalisateur, lui, voit l’image. Pour chaque plan, je lui demande comment il veut le tourner. S’il me répond ‘On verra’, je ne peux rien prévoir. »
Jean-Christophe Delpias (A la vie) :
« Mon outil principal, c’est le scénario et mon collaborateur principal, c’est le réalisateur. Notre entente et notre confiance mutuelle sont primordiales. Je dois le décharger de tous soucis et contraintes afin qu’il n’ait à penser qu’à la mise en scène pure. Je dois pouvoir prendre des décisions sans le consulter et en sachant qu’il sera d’accord. Mais c’est difficile d’entrer dans l’univers d’un réalisateur car il n’y a que lui qui sache exactement quel film il veut faire. »
Lionel Steketee (Le crocodile du Botswanga) :
« Chaque jour, j’arrive parmi les premiers pour régler les problèmes de dernière minute. Je suis un maître d’œuvre qui fait en sorte que le réalisateur ait tous ses jouets, humains et techniques, prêts à l’instant donné. Mais l’ensemble reste un château de cartes. Si le réalisateur décide de tourner un plan imprévu, ce n’est plus de ma responsabilité. Je vais cependant chercher à le freiner, et c’est là que notre relation doit être une vraie collaboration. »
Jean-Christophe Delpias (A la vie) :
« Je suis en contact direct avec tous les corps de métier et peu à peu, sans pour autant devenir un expert dans chaque partie, je comprends leur travail et j’acquiers des notions techniques : comment appréhender la lumière d’un décor, comment parler aux comédiens… A chaque collaboration avec un nouveau réalisateur, je vois des méthodes de travail différentes et je prends alors tel petit truc chez tel réalisateur et telle petite chose chez tel autre. Et je me fixe des repères qui déterminent le genre de film que j’aimerais moi-même faire. »
Qualités nécessaires :
Bon sens
Esprit pratique
Autorité
Disponibilité
Imagination
Système D
Le salaire :
1 362,18 €/sem
Quelques formations :
La Fémis (École nationale supérieure des métiers de l’image et du son)
Louis Lumière – ENSLL (École nationale supérieure Louis-Lumière)
CLCF (Conservatoire libre du cinéma français)
EICAR (École internationale de création audiovisuelle et de réalisation)
ESEC (École supérieure libre d’études cinématographiques)
ESRA (École supérieure de réalisation audiovisuelle)
IIIS (Institut international de l’image et du son)
INSAS (Institut national supérieur des arts du spectacle et des techniques de diffusion)
ISTS (Institut supérieur des techniques du son – Groupe ESRA)
BTS métiers de l’audiovisuel, option métiers de l’image (pour connaître quels établissements dispensent cette formation, faites une recherche sur le site de l’Onisep)