Le métier :

Il assiste l’ingénieur du son dans son travail de prise de son. Il prépare et entretient le matériel du son, il cache les micros émetteurs sur les comédiens et il assure la perche. Pendant les prises, en complément du travail de l’ingénieur son, il module le son avec son micro. Il s’approche ainsi de l’acteur qui murmure ou il s’éloigne de celui qui hurle. Sa tâche principale reste de capter le son direct d’un plateau, qu’il s’agisse des dialogues ou des ambiances.

 

Paroles de pros :

Pierre-Yves Bruneel (Boulevard du palais) :

« Un perchman travaille toujours au cordeau avec le micro très près du cadre. On instaure alors quelques codes avec le cadreur pour qu’il nous prévienne quand le micro va entrer dans le cadre. Ca peut aller d’un lever de menton ou de petit doigt à un regard de connivence. La difficulté augmente quand on doit se déplacer avec les comédiens. J’essaye déjà d’adopter son rythme pour qu’il n’y ait qu’un bruit de pas, mais je fais aussi attention aux câbles, au mobilier et aux autres obstacles possibles sur le sol, comme les rails de travelling. »

 

Pierre-Yves Bruneel (Boulevard du palais) :

« Je vérifie à chaque instant que je ne fais pas d’ombres avec ma perche. Avec une lumière très travaillée, je n’ai que de petits couloirs où je peux placer ma perche pour enregistrer un dialogue mais ils peuvent ne pas convenir avec le déplacement du comédien. Je collabore alors avec le directeur photo et le chef électro pour corriger ces ombres. Je vérifie aussi que je ne mets pas le micro dans le champ. Plus l’action est loin de la caméra, plus je dois lever ma perche. Elle pèse entre 2 et 3 kg avec le micro. Le travail devient très physique dans les plans longs et en extérieur à cause du vent. »

 

Philippe Bouchez (Fadhma N’Soumer) :

« On possède une grande variété de micros à fixer sur la perche ou dans le décor ou à poser sur les comédiens. On les cache toujours dans les vêtements. On profite d’une doublure ou d’un col. Ils ne doivent pas se voir tout en permettant d’obtenir le meilleur son possible. On gère le son de proximité, ce qui nous place toujours en contact direct avec les comédiens et très proche de l’action et de la mise en scène. »

 

Philippe Bouchez (Fadhma N’Soumer) :

« Je suis chaque dialogue et je dois précéder le comédien dans sa réplique et bouger mon micro quand il a fini de parler. Je n’apprends pas leurs répliques par cœur car elles changent trop souvent. Mais grâce au scénario, je connais la teneur de la scène et je suis très attentif aux répétitions. Surtout quand les dialogues sont dans une langue que je ne connais pas. Sur Quand Napoléon traversait la Vistule, tous les dialogues étaient en polonais du XVIIIè siècle et en vers de treize pieds. Et le polonais possède sept déclinaisons. Pour suivre les acteurs dans leurs dialogues, je me repérais aux mouvements des lèvres, aux consonances, aux rythmes, à la musicalité des phrases. »

 

Qualités nécessaires :

Connaître toute la chaîne du son

Savoir écouter

Savoir se déplacer sur un plateau

Bonne condition physique

 

Le salaire :

1 171,36 €/sem

 

Quelques formations :

La Fémis (École nationale supérieure des métiers de l’image et du son)

Louis Lumière – ENSLL (École nationale supérieure Louis-Lumière)

ESEC (École supérieure libre d’études cinématographiques)

ESRA (École supérieure de réalisation audiovisuelle)

ISTS (Institut supérieur des techniques du son – Groupe ESRA)

IIIS (Institut international de l’image et du son)

EICAR (École internationale de création audiovisuelle et de réalisation)

INSAS (Institut national supérieur des arts du spectacle et des techniques de diffusion)

BTS métiers de l’audiovisuel, option métiers du son (pour connaître quels établissements dispensent cette formation, faites une recherche sur le site de l’Onisep)