Le métier :
Le chef décorateur dessine et fait construire des décors, véritables petits personnages d’un film, que ce soit des décors naturels transformés ou détournés ou des décors inventés de toutes pièces en studio. Il se met au service d’un réalisateur pour l’aider à raconter son histoire, comme lui, il met des mots en images et crée tout un univers qui donnera plus de force à un scénario. Il passe alors de nombreuses heures à faire des recherches, des repérages, des dessins ou des maquettes avant de superviser la construction et la livraison de ses décors puis leur destruction complète.
Paroles de pros :
Jean Rabasse (Les Deux Amis) :
« Pour concevoir un décor, je le calque sur le projet. Je pars d’un script et je m’imprègne d’un univers, d’une époque, d’un style, quitte à tout oublier par la suite. Je m’adapte au réalisateur, je suis ses indications et je lui fais des propositions tout en m’adaptant aux contraintes du budget. J’aime que le réalisateur me fasse confiance, qu’il me laisse ma liberté, j’aime sentir qu’il a besoin de mon travail pour son film, que ce ne soit pas juste un meublage. »
Olivier Radot (Les Chevaliers blancs) :
« Travailler en studio est un exercice difficile. Dans un studio, on est confronté à cette peur de construire à partir de rien. Mais c’est là qu’on a vraiment l’impression d’exercer son métier car on doit fabriquer tout de bout en bout. Le décor naturel possède un côté plus rassurant. Les choses existent déjà, il suffit juste de les améliorer ou de les transformer. C’est la Nouvelle Vague qui a donné ses lettres de noblesse aux décors naturels. On pensait alors que les réalisateurs mettaient leur caméra n’importe où dans la rue, que ce n’était pas important et qu’on pouvait se passer de chef déco. Mais regardez Le mépris, il y a un vrai souci d’esthétisme alors que mettre la caméra dans la rue, la plupart du temps, c’est super moche. »
Olivier Radot (Les Chevaliers blancs) :
« Aujourd’hui, le plus grande évolution de la déco vient de l’informatique. Rien de tel que des images de synthèse ajoutées en post-production pour donner de la vie à une rue un peu trop calme ou quelques clics pour effacer des paraboles disgracieuses. »
Qualités nécessaires :
Savoir dessiner
Avoir de l’imagination
Etre curieux
Sens de l’organisation
Aimer gérer une équipe
S’adapter à l’univers du réalisateur
Le salaire :
2 540,07 €/sem
Quelques formations :
La Fémis (École nationale supérieure des métiers de l’image et du son)
ENSATT (École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre)
ENSAD (Ecole nationale supérieure des arts décoratifs)
ESAAB – Ecole Boulle (Ecole supérieure des arts appliqués Boulle)
ESAAD (Ecole supérieure des arts appliqués Duperré)
ESAT (Ecole supérieure des arts et techniques)
BTS design d’espace (pour connaître quels établissements dispensent cette formation, faites une recherche sur le site de l’Onisep)
BTS expression visuelle, option espaces de communication (pour connaître quels établissements dispensent cette formation, faites une recherche sur le site de l’Onisep)