Métier du cinéma : Cascadeur

Le métier :

A la lecture du scénario, le coordinateur de cascades physiques dresse la liste des cascades que le réalisateur a imaginées et lui donne des suggestions pour les améliorer, les étoffer. Puis il repère les décors et réunit les cascadeurs et le matériel. Il discute ensuite du plan de travail (temps de préparation, d’entraînement, d’installation et de tournage) avec l’assistant réalisateur. Il se charge aussi de l’entraînement des comédiens qui participent à la scène. Il ne les doublera que si c’est nécessaire, pour des raisons de sécurité ou de capacité physique.

Paroles de pros :

Dominique Fouassier (Nos Futurs) :

« Tout le secret d’une cascade réside dans sa préparation minutieuse afin d’en diminuer au maximum les risques. Certains réalisateurs nous prennent pour des supermen. Ils ne se rendent pas compte qu’il y a des choses qu’on ne peut pas faire, même si on s’arrange toujours pour faire les cascades demandées. »

Dominique Fouassier (Nos Futurs) :

« Dans La Sirène rouge, une bagarre éclate entre Carlo Brandt et Jean-Marc Barr. J’ai défini l’enchaînement de cette bagarre et je l’ai répétée avec mes cascadeurs pour la montrer aux comédiens et au réalisateur. Je l’ai modifiée un peu pour l’adapter aux souhaits du metteur en scène, mais aussi aux capacités des acteurs. On a répété cette bagarre pendant huit jours avec les comédiens. C’était autant de temps gagné sur le tournage. On ne s’est servi de doublures que pour quelques plans. »

Christophe Marsaud (Engrenages) :

« Il n’y a pas que le geste, l’action et la réaction des deux personnages qui font la beauté d’un combat, il y a aussi le cadre et le montage. Mais le tout reste du cinéma. Il existe bien sûr des acteurs qui veulent tout faire, surtout parmi les jeunes. J’appelle ça le syndrome Belmondo. Mais s’ils acceptent de prendre deux ou trois claques, ils n’acceptent pas cinquante prises ».