Le métier :
Il dispose d’une copie du film, d’une retranscription des dialogues et parfois d’un glossaire sur le sens et le style de certaines expressions. Il traduit alors les répliques en tenant compte du mouvement des lèvres des acteurs.
Paroles de pros :
Christian Dura (Les Simpson) :
« Nous mettons des mots français dans la bouche des acteurs étrangers sans que cela se voit et sans trahir l’auteur. Nous ne traduisons pas seulement le texte, nous l’adaptons c’est-à-dire que nous réécrivons les dialogues en français pour qu’ils soient joués par des acteurs de doublage. Nous adaptons ainsi la mentalité, la culture, l’humour étrangers souvent incompréhensibles dans une traduction littérale. »
Georges Dutter (Le Monde ne suffit pas) :
« Nous nous approprions le film et sa logique. Il faut à la fois conserver son style et rester fidèle au sens. C’est un travail tout autant objectif et subjectif. Mais c’est aussi une tricherie car un doublage parfait est forcément très mauvais. Le mouvement des lèvres et le nombre de syllabes ne correspondent jamais, chaque langue ayant son rythme. L’Italien parle plus vite que le Français qui parle plus vite que l’Américain. »
Georges Dutter (Le Monde ne suffit pas) :
« Il faut rester à l’écoute des évolutions des langues. Pour l’anglais, rien ne vaut quelques voyages aux Etats-Unis et les dictionnaires anglo-saxons, surtout ceux sur l’argot qui sont actualisés tous les ans. Pour le français, j’écoute la vie dans les lieux et les transports publics mais aussi avec mes enfants ou la télé. Nous devons donner une adaptation que le public d’aujourd’hui comprend. »
Qualités nécessaires :
Etre bilingue
Etre bon en langue française
Aimer travailler seul
Le salaire :
Fixe et droits d’auteurs.
Quelques formations :
Master professionnel adaptation et traduction cinématographiques ou audiovisuelles (pour connaître quels établissements dispensent cette formation, faites une recherche sur le site de l’Onisep)