Thomas Cailley, co-réalisateur avec Manuel Schapira et co-scénariste avec Sébastien Mounier d’Ad vitam, a inventé notre futur plus ou moins proche, à la fois rassurant et extrêmement flippant, où la science permet la régénération complète des cellules humaines. Les hommes sont devenus immortels. Tous ? Non. Quelques résistants préfèrent se donner la mort, ce qui est illégal. La série pose autant de questions sur le sens de la vie quand elle est éternelle que sur la place de la jeunesse dans la société en passant sur la transmission quand la mort n’existe plus. La diffusion d’Ad vitam commence ce 8 novembre sur Arte.
– Les scientifiques ont inventé la régénération humaine grâce à une espèce de méduse qui a la capacité de régénérer ses cellules à l’infini. Elle est devenue le nouvel animal de compagnie des hommes qui la garde chez eux, dans un aquarium.
– Les séances de régénération se passent dans un caisson qui ressemble autant à un caisson de privation sensorielle qu’au sarcophage des Goa’ulds dans Stargate SG-1.
– La doyenne de l’humanité s’appelle Setsuko Kashiwara. Elle a 169 ans. Elle en paraît 30.
– Le personnage d’Yvan Attal, Darius Asram, a 119 ans, 4 mois et 3 jours. Il en paraît 50 mais il faut dire qu’il n’est pas très régulier avec ses séances de régénération et qu’il est flic depuis 90 ans. Ça marque.
– La régénération n’est autorisée qu’à partir de 30 ans. Avant cet âge, les jeunes sont testés afin de savoir s’ils répondront favorablement à la régénération. Certains découvrent alors qu’ils sont inaptes et ne pourront donc jamais bénéficier de la vie éternelle.
– Avant 30 ans, les jeunes sont considérés comme des mineurs et des citoyens de seconde zone avec une frustration extrême. La jeunesse est désormais une longue « salle d’attente » avant que la vie ne commence réellement.
– Pour optimiser les chances de réussir leur régénération, les mineurs n’ont pas le droit de consommer de l’alcool, de la drogue ni du tabac. Ils ne doivent pas non plus avoir d’idées morbides ni faire des excès.
– Les effets de la régénération sur les moins de 30 ans étant imprévisibles, cette solution leur est interdite en cas de maladie grave ou mortelle…
– Le parricide est la première cause de mortalité.
– Le suicide est illégal.
– Il existe des cellules pro-suicide. Darius Asram enquête sur la cellule de Saul, un groupe d’action, baptisé du nom d’un prophète de l’ancien testament, qui organise des suicides collectifs. Leurs membres sont généralement des jeunes qui ont appris qu’ils étaient inaptes à la régénération ou qui rejettent l’idée de vivre éternellement. Les adeptes de Saul portent un tatouage : 2 points. L’un pour la naissance, l’autre pour la mort.
– Les deuilleurs ont la responsabilité d’annoncer aux gens le décès de leur proche et de gérer leur deuil. La mort est une aberration pour les immortels.
– La population est appelée à se prononcer sur le contrôle des naissances par référendum. La surpopulation guette et les gens ont besoin d’espace. Certains pensent également qu’avec l’immortalité, ils n’ont plus besoin d’enfants…
– Les immortels se marient en moyenne quatre fois dans leur vie éternelle.
– Tous les immortels ne sont pas de joyeux drilles en dépit de leur éternité. Sans peur de la mort, certains n’ont plus l’urgence de vivre et leur vie est ennuyeuse et sans réel désir.
Crédit photos : © Arte