Il n’a pas l’air comme ça, quand vous le voyez casser du braqueur dans son nouveau film, Criminal Squad (en salles ce 21 février), mais Gerard Butler est un vrai gentil. Un sacré charmeur aussi. Et un gamin espiègle qui aime s’amuser de tout, même s’il sait être sérieux quand il le faut. Il n’a pas son pareil pour raconter des histoires salaces et n’est jamais contre un juron ou deux. Petit tour de menues choses qui constituent sa vie aujourd’hui, de l’argent aux motos en passant par le poulet cru et les abeilles.
Lui et “Big Nick”
Pour se préparer à incarner Big Nick, le flic de Los Angeles de son nouveau film Criminal Squad, Gerard Butler a passé deux mois avec des policiers sous couverture de différentes agences américaines – l’Administration de lutte contre la drogue, le Bureau de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs et le département de police de Los Angeles – pendant et après leur service. Il a abordé le personnage par son côté physique, prenant presque 15 kg au passage pour apparaître plus massif, se forgeant une démarche, une posture, des gestes et une attitude de mâle alpha. Il a aussi réfléchi aux détails de la personnalité de Big Nick avec le coach Larry Moss – qui a déjà travaillé avec Hilary Swank et Leonardo DiCaprio – et appris à jouer avec le physique de son personnage afin d’apparaître implacable mais aussi, par moments, vulnérable et avec juste ce qu’il faut d’humour.
Lui et la nourriture
Un soir, au cours d’un dîner dans un restaurant asiatique où un chef cuisine directement devant les clients attablés autour d’un grill, Gerard Butler s‘est tellement plongé dans les paroles du réalisateur et scénariste Christian Gudegast évoquant Criminal Squad et Big Nick qu’il ne s’est pas aperçu que ce qu’il mangeait n’était pas des sushis mais des filets de poulet cru.
Depuis 300 et sa transformation drastique en un Leonidas doté de magnifiques abdos, l’acteur fait du yo-yo avec son poids et ses muscles, passant de régimes hautement diététiques et des heures dans une salle de fitness à de la malbouffe et des heures sur un canapé. Pour Criminal Squad, il a ainsi abusé de steaks afin de passer de 100 à 115 kg pour faire honneur au surnom de « Big » Nick. Sur le tournage, il s’isolait cependant derrière sa voiture pour soulever des poids afin de ne pas faire que du gras.
Lui et les toilettes
Gerard Bulter a un truc avec les toilettes.
Au mariage de son frère, en tant que témoin, il devait faire un discours. Nerveux devant cette tâche, il est allé aux WC pour répéter son texte et s’est assis sur les toilettes pour lire son papier. En se relevant, il a senti de l’eau couler le long de ses jambes : son kilt avait trempé dans l’eau. Les fesses à l’air, il a séché sa jupe écossaise tant bien que mal avec le séchoir automatique accroché au mur alors que des invités venaient le prévenir que tout le monde l’attendait.
Dans les toilettes d’un aéroport, alors qu’il était en train de faire sa petite affaire, un type s’est approché de lui, le collant presque et, sans le regarder, a alors hurlé : « This is Sparta ! ».
Pendant le tournage de Machine Gun Preacher, sur un terrain pour caravanes dans le Michigan, les seules toilettes se trouvaient dans un bâtiment pas loin du plateau. A un moment, Gerard Butler a forcément dû les utiliser. Les occupants des locaux en ont été si excités qu’ils ont alors donné le nom de l’acteur à leurs toilettes.
Lui et l’argent
En 2008, Gerard Butler et son acolyte Alan Siegel ont lancé leur société de production, Evil Twins. Depuis, l’acteur peut développer ses propres projets et gagner plus d’argent que son simple cachet à chacun de ses longs métrages qu’ils coproduits. Sa fortune personnelle est aujourd’hui estimée à 30 millions de dollars. Par ailleurs, ses films ont engrangé 3,62 milliards de dollars de par le monde. Malgré quelques flops bien sentis, le comédien est donc toujours aussi bankable. Et toujours aussi populaire à l’international.
Lui et la presse
S’il pouvait ne faire que du cinéma et échapper au cirque de la promotion, il le ferait. Il aborde en effet les journées presse avec une certaine appréhension – surtout quand lui-même sait que le film est mauvais – mais une fois dans le rythme des interviews, il trouve cela parfois plus intéressant qu’il n’y paraît. Il avoue ainsi apprendre des choses sur lui-même et sur l’oeuvre dont il fait la pub rien qu’en discutant avec les journalistes. Ces derniers peuvent notamment apporter un éclairage sur le scénario auquel il n’aurait jamais pensé.
Lui et les motos
Gerard Butler aime la moto. Il possède une Triumph Scrambler et une Harley Davidson Roadster. Il a déjà fait de longues balades sur sa bécane que ce soit dans les montagnes de l’Himalaya ou les parcs nationaux de l’Arizona et de l’Utah. En octobre dernier, sa passion a cependant failli lui coûter la vie. A Los Angeles, il a percuté une voiture qui lui a coupé la route. Il a fait un vol plané et atterri 10 m plus loin. Il s’en est sorti avec cinq fractures au pied droit, un ménisque en vrac et de profondes écorchures aux mains.
Lui et les abeilles
Lors du tournage de Geostorm, tandis que la fatigue et la douleur se faisaient sentir à force d’être suspendu par un harnais pour faire croire à l’apesanteur, Gerard Butler a essayé un traitement au venin d’abeilles – soit-disant riche en anti-inflammatoire – afin de se remettre d’aplomb. Le « médecin » lui a administré l’équivalent de dix doses d’un coup ce qui lui a valu un séjour aux urgences suite à un choc anaphylactique. Quatre jours plus tard, l’acteur a voulu réessayer, pensant que la première réaction venait du fait qu’il avait pris trop de venin en une seule fois. Il s’est de nouveau retrouvé à l’hôpital.
Lui et la nature
L’acteur possède une propriété d’un hectare du côté de Point Dume, à Malibu. Elle est recouverte d’eucalyptus, traversée par un ruisseau et abrite un vieux corral où il pense mettre des chèvres. Ou des ânes. Il envisage également d’y installer une tyrolienne et de construire une cabane dans les arbres.
Lui et les esprits
Il a dressé un tipi dans son jardin. Il l’utilise régulièrement pour méditer à la façon des Indiens et faire quelques trips – thérapeutiques – grâce à l’ayahuasca. Quand il a eu son accident de moto, il revenait d’une consultation avec un guide spirituel qui lui conseillait alors de ralentir et de prendre un peu de temps pour lui. Gerard Butler est aussi un adepte du New Age et, l’été dernier, il a participé au Burning Man, un étrange festival où il a redécouvert une certaine liberté dans la créativité.
Lui et les femmes
Alors que la rumeur lui prête toujours de nombreuses conquêtes, depuis près de quatre ans, il vit un amour chaotique avec une décoratrice d’intérieur, Morgan Brown. Il a récemment révélé qu’il souhaitait passer plus de temps avec elle et qu’à 48 ans, il sentait qu’il était peut-être temps de penser à faire des enfants.
Lui et l’avenir
Gerard Butler a au moins sept films à différents stades de leur production. Hunter Killer et Keepers sont attendus pour cette année. L’acteur a déjà enregistré la voix de Stoik pour Dragons 3 et a passé quelques jours sur le tournage de All-Star Weekend pour un cameo. Il retrouvera ensuite le personnage de Mike Banning pour Angel has fallen, le 3è opus de la franchise La chute de la Maison Blanche et La chute de Londres, qui s’annonce comme un mix entre Le fugitif et Logan. Criminal Squad 2, toujours réalisé par Christian Gudegast, vient d’être annoncé. Et un projet qu’il affectionne particulièrement a obtenu le feu vert : Afterburn, tiré d’un comics, suit des chasseurs de trésor sur une terre dévastée par une éruption solaire et grouillante de mutants. Ce film pourrait donner naissance à une nouvelle franchise.
L’acteur a néanmoins avoué qu’il commençait à payer le prix de ses dernières années sans pause. Il se demande même si cela vaut encore la peine de travailler autant pour s’offrir une belle vie dont il ne prend finalement pas le temps de profiter…