L’acteur en a assez d’être devant la caméra et fait un premier essai derrière l’objectif avec Before We Go. Il a l’espoir de transformer cet essai plus d’une fois.
Vous venez de réaliser votre premier film, Before We Go. Généralement, une première réalisation est soit un film de genre, comme l’horreur…
(Il éclate de rire) Before We Go n’est pas un film d’horreur !
… Ou un film très intime et personnel. Before We Go est une histoire d’amour entre une femme mariée qui rate son train et un musicien des rues. Est-ce une histoire personnelle pour vous ?
Je voulais juste que l’on me donne ma chance en tant que réalisateur. Il y avait ce scénario que j’aimais et les producteurs qui l’avaient ont eu envie de me donner cette chance. J’adore le film et je me sens lié à lui. Mais je ne l’ai pas écrit et ce n’était pas un projet que j’essayais de monter depuis des années et des années. C’était juste un film que j’aimais. Je ne sais pas si ce film est extrêmement personnel mais il est certainement devenu personnel. Le temps et les efforts que j’y ai mis l’ont rendu incroyablement personnel.
Qu’est-ce qui vous attire dans la réalisation ?
Réaliser est tout ce que je veux faire à ce moment de ma vie. Je fais des films en tant qu’acteur et cela devient difficile parce qu’en fait je fais juste une petite chose puis je m’en vais et c’est quelqu’un d’autre qui fait le film. C’est pénible pour moi. J’aime m’impliquer, apporter une contribution créative. Plus je joue dans des films et plus je prends conscience que je veux être derrière la caméra. Before We Go s’est avérée une expérience géniale et je compte souvent la réitérer.
Vous ne voulez donc plus être acteur ?
J’adore ce métier d’acteur et le personnage de Captain America est une bénédiction car il me permet de faire beaucoup de choses. Ses films me fournissent une bonne exposition. Vu comment fonctionne l’industrie du cinéma aujourd’hui, avec les préventes, les recettes internationales… Votre valeur devient un produit, une monnaie d’échange. Le fait d’être connu sur les marchés internationaux avec ces films me donnent cette exposition et c’est ce qui me permet aujourd’hui de réaliser des films mais aussi de lancer des projets. Quand je signe pour un film, mon nom seul peut lui faire obtenir le feu vert. C’est au moins un point positif dans cette industrie extrêmement dure. Et il est de taille. Mais je ne pense pas vouloir encore être acteur. Aujourd’hui, je préfère être derrière la caméra. Mais ça n’empêche pas que dans trois mois je commence le tournage d’Avengers 2 (rires).
Quelles sont vos influences en réalisation ?
J’aime David Fincher, Lasse Halström, Wes Anderson, John Madden, P.T. Anderson, Jason Reitman… Peut-être qu’inconsciemment vous allez en retrouver certains dans mon film. Ce n’est pas un film façon David Fincher, ça c’est sûr (rires) mais il y a peut-être un peu de Jason Reitman dedans.
Vous avez déjà une date de sortie pour votre film ?
Non, il n’est pas fini. J’en suis encore au montage.
Article paru dans Studio Ciné Live – N°57 – Mars 2014
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