Bryce Dallas Howard a remplacé au pied levé Rachelle Lefevre dans le rôle de Victoria dans Twilight : Chapitre 3 – Hésitation et a pris un plaisir fou à se jeter à la gorge de Robert Pattinson. En tout bien, tout honneur.
Dans une interview, Catherine Hardwicke dit qu’elle vous a proposé le rôle de Victoria dans Twilight : Chapitre 1 – Fascination et que vous avez dit non parce que le rôle était « trop petit ».
Ce n’est pas le cas. Et si vous regardez la chronologie des événements, vous verrez qu’à cette époque, je venais juste d’avoir mon bébé. Et, après l’accouchement, pendant près d’une année, j’ai pesé dans les 100 kilos. Ca n’a donc jamais été une possibilité pour moi. Je connais Catherine en tant que réalisatrice et par sa sœur qui est peintre et dont je suis une grande fan. Je savais que Catherine tournait Fascination et on en a parlé mais rien ne m’a jamais été proposé officiellement.
Comment êtes-vous entrée dans la peau d’un personnage qui a été créé par une autre actrice ?
Le personnage de Victoria n’a pas été créé que par Rachelle, elle l’a interprété dans deux films. Dans vingt ans, ce que les spectateurs retiendront du personnage est la façon dont Rachelle l’a interprété dans les deux premiers films et elle l’a fait magnifiquement, elle est parfaite. En tant que fan, j’espérais revoir les mêmes acteurs dans leur personnage pendant toute la série, j’avais besoin de cette pérennité. J’ai donc fait de mon mieux pour créer cette pérennité vu les circonstances.
Que pensez-vous que David Slade apporte à cette franchise ?
De la complexité et de l’intensité. Vous avez vu Hard Candy ? Je me souviens quand j’ai vu ce film, c’était intense d’un point de vue émotionnel, cette lutte entre ces deux personnes dans cette maison, on est comme sur des montagnes russes. Le fait que David ait réussi à faire ça, avec seulement deux personnages dans une maison, à créer cette tension… Il a apporté ça et cela convient tellement bien à cette franchise. Sa vision fonctionne à merveille sur cette saga, les deux se complètent à la perfection. Il est vraiment doué pour raconter des histoires terrifiantes. Hésitation est le film le plus effrayant et le plus sombre de la série.
Qu’aimez-vous dans Twilight ?
A la première lecture des livres, j’ai senti que je tombais amoureuse. Littéralement. C’est l’expérience littéraire la plus intense que j’ai vécue. Je me suis littéralement fait happée par l’histoire, je sentais que j’étais Bella. Quand je fermais le livre, je restais là pendant trente minutes à penser à Edward… Ce qui, je l’avoue, est assez embarrassant. Je revivais leurs aventures encore et encore dans ma tête. C’est juste phénoménal qu’ils aient réussi à transposer tout ça à l’écran. Je me demandais comment ils allaient pouvoir montrer combien Edward est magnifique et combien Bella est amoureuse d’Edward et combien Edward est amoureux de Bella. Et quand j’ai vu le film, j’étais folle. C’était le casting parfait. Et c’était pareil avec Tentation. Jacob a développé une telle présence, il est devenu un vrai rival pour Edward. Je pense que c’est grâce à l’implication de Stephenie Meyer, elle vient sur le plateau et elle prend les décisions nécessaires. C’est aussi pour ça que les films et les livres sont si liés.
Vous semblez plus être Team Edward que Team Jacob.
Je l’étais dans Fascination mais dans Tentation, sincèrement, il m’est arrivé ce qui arrive à Bella. Jacob est tellement parfait pour elle mais Edward est son âme sœur. Elle fait face à une décision vraiment difficile. Je suis sincèrement partagée parce qu’elle doit prendre des décisions difficiles concernant Edward mais elle a aussi des sentiments si intenses pour Jacob même s’ils sont différents des sentiments qu’elle éprouve pour Edward.
Quand vous étiez ado, étiez-vous amoureuse d’un acteur ?
Je suis tombée amoureuse de Leonardo DiCaprio après avoir vu Romeo+Juliet. J’ai plutôt les pieds sur terre et je gravite dans le monde du cinéma depuis longtemps [son père est le réalisateur et acteur Ron Howard, NDLR], on pourrait donc penser que je suis immunisée. Mais j’étais à fond ! Je rêvais que je me mariais avec lui. J’étais obsédée par lui, pas de façon dangereuse, mais je pensais constamment à lui. J’appartiens à cette partie de la population qui comprend totalement le statut d’idole parce que je me suis laissée prendre une fois au jeu. Et quand on voit le phénomène de Twilight, c’est si évident. On ne peut que se laisser piéger.
Article paru dans Studio Ciné Live – Hors-série n°9 – Juillet 2010
Crédit photos : © Summit Entertainment
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