Actrice et productrice, elle utilise le cinéma comme un moyen d’expression et entend bien changer les mentalités devant et derrière la caméra. Un travail de longue haleine. Charlize Theron est dans Braquage à l’italienne diffusé sur NRJ12.
Trop belle, trop sexy, Charlize Theron n’est pas prise au sérieux à ses débuts. Sa plastique n’est pourtant qu’une façade qui dissimule un talent pur nourri en partie de ses blessures d’enfance. Ces dernières forgeront sa détermination à se battre pour que les femmes gagnent en pouvoir, et pas seulement dans l’industrie du cinéma.
Charlize Theron est née en 1975 à Benoni, en Afrique du Sud. Elle a grandi dans la ferme familiale entre sa passion pour la danse classique et les violences de son père. Le drame fracasse son adolescence : en 1991, sa mère tue son père en état de légitime défense. La mort la taraudera jusqu’à ses 27 ans. La jeune femme a toujours pensé qu’elle mourrait à cet âge-là et a passé ces années à ne pas perdre une seule seconde de sa vie.
D’Afrique du Sud à Hollywood
Un concours de mannequinat remporté et un contrat de travail d’un an lui ouvrent les portes d’un autre monde. L’argent lui permet d’entrer à la Joffrey Ballet School de New York. Mais une blessure au genou met fin à ses rêves de ballerine. Le mannequinat ne la satisfait pas, elle se tourne vers le cinéma. Direction Hollywood. En 1994, un découvreur de talent la remarque alors qu’elle fait un esclandre dans une banque. Il l’incite à prendre des cours de comédie et à perdre son accent sud-africain.
Son nom commence à circuler dès 1995. La comédienne débutante enchaîne les rôles bien secondaires d’épouse ou de petite amie peu passionnants. Les personnages s’étofferont peu à peu. Ses choix, de plus en plus judicieux, la conduisent à Monster (2004). Pour incarner cette tueuse en série, l’actrice prend 15 kg, se rend méconnaissable. Sa performance lui vaut, entre autres, un Oscar et le titre d’héroïne nationale en Afrique du Sud.
L’année précédente, Braquage à l’italienne confirmait qu’elle est tout aussi douée dans le drame que dans l’action. Elle mène encore aujourd’hui les deux genres de front, se faisant tout autant remarquée pour ses prises de position dans l’un (L’Affaire Josey Aimes, Scandale) que pour ses prouesses physiques dans l’autre (Mad Max : Fury Road, Atomic Blonde, The Old Guard).
Le pouvoir aux femmes
Depuis 2003, Charlize Theron s’est aussi muée en productrice de certains de ces films. Son but : œuvrer pour une meilleure égalité et diversité dans le cinéma, mais surtout une meilleure représentation de la femme. Elle entend bien créer des personnages complexes et émouvants, qui se battent et n’abandonnent jamais. Des femmes qui lui ressemblent en somme.
Mais qui ressemblent aussi à sa mère, Gerda, sa « plus grande source d’inspiration ». L’actrice raconte qu’elle l’a éduquée non comme une fille mais comme un être humain qui a le droit au respect. Une mère qui a toujours fait l’éloge de ses actions, et non de son physique, lui enseignant la tolérance et l’acceptation de l’autre. Une maman qui l’a encouragée à penser par elle-même et à se construire ses propres opinions. La star donne cette même éducation à ses deux filles adoptives : Jackson, transgenre de 8 ans, et August, 5 ans. Elle explique que sa responsabilité en tant que parent est de faire en sorte qu’elles aient toutes les deux tout ce dont elles ont besoin pour devenir ce qu’elles souhaitent et leur ouvrir un monde meilleur…
Femme engagée, Charlize Theron participe en 1999 à une campagne contre le viol en Afrique du Sud. En 2007, elle fonde le Charlize Theron Africa Outreach Project qui lutte contre le sida en Afrique. En 2008, les Nations unies la nomment messagère de la paix pour son action envers les enfants pauvres d’Afrique du Sud. Activiste LGBTQ, elle a notamment manifesté en 2009 pour le mariage pour tous.
Le mariage pour tous, mais pas pour elle. Célibataire depuis sa rupture avec l’acteur Sean Penn en 2015, elle assure refuser de compromettre son intégrité, ou ce qu’elle est, et n’avoir aucune envie de faire des concessions pour un homme. Selon elle, sa « vie est actuellement trop belle pour laisser quelqu’un la piétiner ».
Crédit photos : © United International Pictures
Article paru dans Télé Star – N°2297 – 5 octobre 2020