Elle est Tasha « Taystee » Jefferson. Elle aime tellement la prison qu’elle a préféré y retourner que de rester dehors.
Que pouvez-vous nous dire de cette saison 3 ?
Danielle Brooks : Elle n’est pas aussi sombre que la saison 2 mais elle reste intense. Au début du tournage, j’ai demandé à Jenji [Kohan, la showrunneuse] ce que je devais garder à l’esprit pour cette saison. Elle m’a dit : « La foi. ».
La foi ?
(Elle éclate de rire) Je ne peux rien vous dire de plus si ce n’est que dDes questions trouveront leurs réponses et qu’il y a de nouveaux flashbacks sur le passé des personnages. Il y a aussi de nouveaux personnages.
Jouez-vous Taystee de façon différente à mesure que vous découvrez qui elle est ?
Bien sûr. Le défi a commencé à la saison 2 : plus j’en apprenais sur mon personnage et plus je devais me concentrer sur ce qui était dans les scénarios et non sur ce que je voulais pour Taystee. C’était si dur car dans la saison 1, Taystee est si pétillante et si drôle. Elle fait même campagne pour devenir présidente. Mais dans la saison 2, elle vit quelques moments de vérité. Dans la saison 3, je dois suivre le scénario alors que j’ai plus envie d’emmener Taystee ailleurs, dans un havre de paix par exemple (rires).
Avez-vous des points communs avec elle ?
En fait, de moins en moins. Je suis pétillante et j’aime faire rire les gens. Je n’ai pas grandi dans une famille d’accueil comme elle mais en arrivant toute seule à New York, à 17 ans, j’ai dû me construire une nouvelle famille. C’est une façon pour moi de trouver un lien avec Taystee. Mais au début, cela me gênait de trop lui ressembler. Je voulais me distinguer d’elle, entendre les gens dire que j’avais créé un personnage très différent. Mais je trouve qu’il y a aussi une certaine beauté à lui ressembler. Elle est honnête face à ses erreurs, elle est sincère, elle essaye vraiment de faire les choses comme il faut, de tirer le meilleur parti de la situation.
Que feriez-vous si vous étiez en prison ?
J’essayerai d’utiliser au mieux mes talents d’actrices mais je doute d’avoir du succès (rires). Je me trouverais une femme de prison au plus vite afin d’éviter d’en devenir une. Je ferais tout pour bien m’entendre avec les gardes. Et je regarderai la série !
Avez-vous fait des recherches pour créer votre personnage ?
Je connais des gens qui ont été en prison. Certains membres de ma famille. Ils n’y sont plus, Dieu merci. Quand j’étais jeune, mon église a organisé une sortie dans un centre de détention pour jeunes délinquants pour nous intimider. On m’a mis des menottes et j’ai marché dans les couloirs de la prison. J’ai aussi regardé beaucoup de reality shows sur des prisons. J’aime bien ces séries car la prison est un monde que je connais finalement peu. Entrer dans la psychologie des gens en prison est intéressant.
Avez-vous plus de compassion pour les détenus maintenant ?
Bien sûr. Notre série montre que tout le monde peut finir en prison, que tous les prisonniers ne sont pas stupides, certains ont de l’éducation. Ces gens ont juste fait une terrible erreur. Cela pourrait nous arriver si on n’était pas aussi chanceux et bénis.
Table ronde réalisée sur le tournage de la série, à New York, le 20 octobre 2014
Crédit photo : JoJo Whilden pour Netflix
Saison 3 actuellement sur Netflix
Partager la publication "Danielle Brooks – Interview pour Orange is the new black Saison 3"