Après Rogue One : A Star Wars Story, Lucasfilm et Disney nous offrent son second spin-off de la saga Star Wars, Solo, sur la jeunesse du plus gentil vaurien de toute la galaxie. Dans le film réalisé par Ron Howard, Han Solo découvre qui il est vraiment tandis que nous voyons naître le personnage que nous connaissons. Solo : A Star Wars Story sort ce 23 mai.
1 – Le « projet Solo »
Solo : A Star Wars Story est l’un des premiers spin-off dont George Lucas, le créateur de Star Wars, a parlé à Kathleen Kennedy, présidente de Lucasfilm, lorsqu’il lui a évoqué son idée de films indépendants liés à sa saga. Tous deux ont vite chargé Lawrence Kasdan, auteur de L’Empire contre-attaque (1980), du Retour du Jedi (1983) et du Réveil de la Force (2015) – mais aussi des Aventuriers de l’arche perdue (1981) – d’écrire cette histoire. L’ironie veut que le scénariste ait eu à inventer la jeunesse de Han Solo alors même qu’il venait de lui donner la mort dans Le Réveil de la Force…
Afin d’explorer l’identité et le passé de Han Solo, Lawrence Kasdan a cherché les prémisses de son intrigue dans la toute première apparition du contrebandier dans Un nouvel espoir (1977) : « J’ai fait deux westerns [Silverado (1985) et Wyatt Earp (1994)] et je trouve que la cantina de Mos Eisley dans ce film fait on ne peut plus western. On voit tout de suite qu’il s’agit d’un cowboy : il a tout d’un as de la gâchette, l’allure, le comportement, la manière de se tenir assis. I tire avec une fulgurante précision. Je me suis alors demandé ce qui avait pu le conduire à franchir la porte de ce saloon, quel avait été son parcours jusque-là. »
2 – L’interprète Alden Ehrenreich
Alden Ehrenreich, 28 ans, a commencé sa carrière avec des petits rôles dans les séries Supernatural (2005) et Les Experts (2006) avant d’être remarqué par Francis Ford Coppola pour Tetro (2009). Il s’est ensuite distingué plus particulièrement dans Sublimes créatures (2013) de Richard LaGravenese, Blue Jasmine (2013) de Woody Allen, L’exception à la règle (2016) de Warren Beatty et surtout Ave, César ! (2016) des frères Coen.
Aux dires de l’acteur, il a été le premier a passé les auditions pour le rôle de Han Solo, en octobre 2015. Il raconte que le casting a duré six mois, commençant avec une scène où, grand secret oblige, son personnage, baptisé Mike, devait interagir et parler avec une marionnette à tête de chien et finissant par des screen tests dans le Faucon Millenium avec Chewbacca.
Afin de capturer l’esprit du Han Solo de Harrison Ford et de s’approprier ce personnage si iconique, Alden Ehrenreich a revu les Star Wars précédents pour absorber un maximum d’informations sur le personnage et sur l’interprétation de Harrison Ford pour mieux ne plus avoir à y penser au moment du tournage. Il voulait être naturel et non dans l’imitation tout en étant raccord avec le personnage que nous connaissons.
Si Solo : A Star Wars Story est un succès, Alden Ehrenreich a déjà signé pour deux suites…
3 – Le jeune Han Solo
Solo : A Star Wars Story raconte le passé de Han Solo et les rencontres qui l’ont influencé dans la nouvelle vie qu’il cherche à avoir et qui ont contribué à faire de lui l’homme de la trilogie originale. Nous découvrons ainsi ses frasques dans le gang des Vers blancs, d’où vient son nom de famille, ce qui l’amène à faire connaissance avec Chewbacca et Lando Calrissian, qui lui procure son fameux blaster DL-44 ou encore comment il parvient à parcourir le Kessel Run en 12 parsecs.
Si le Han Solo d’Alden Ehrenreich est plus idéaliste et rêveur, il possède toujours son côté marginal et son esprit libre. Il est imprévisible, téméraire, fonceur et d’une franchise désarmante. Il sait aussi être charmant, cool, drôle et vulnérable.
4 – Le look
Les chefs costumiers David Crossman et Glyn Dillon sont restés proches du costume original de Han Solo tout en montrant comment il en est arrivé progressivement à cette tenue finale. Comme Indiana Jones, Han Solo emprunte au fil de ses aventures des éléments aux personnages qu’il rencontre, forgeant peu à peu sa propre identité.
Pour le look qu’il arbore sur sa planète Corellia, l’équipe costumes s’est tournée du côté de groupes comme The Clash pour finalement arriver à un mix entre le look punk des années 80 et une touche années 50. Sa tenue est composée d’un gilet de cuir passé à la peinture blanche – Han Solo appartient au gang des Vers blancs – et customisé avec des accessoires qu’il a trouvés ici et là. Glyn Dillon précise que ces vêtements fonctionnent comme un négatif de son costume habituel, comme une version « punk années 50 » du costume iconique afin de suggérer la jeunesse et l’esprit de rébellion. Le gilet est blanc, la chemise sombre et la bande du pantalon clairement visible. Il est identifiable en tant que Han Solo. Plus tard dans son périple, il obtient son ceinturon avec son étui et adopte sa veste en daim avec ses pièces d’épaules noires des années 60, dans l’esprit Steve McQueen. Dans le look original qu’il arbore dans Un nouvel espoir, tout est déjà porté court : la veste et ses manches sont plus courtes afin d’empoigner facilement son blaster.
5 – Le coup de poing
Le concepteur des scènes d’action et réalisateur de la 2e équipe Brad Allen, le coordinateur des cascades Mark Ginther et le coordinateur des combats Guillermo Grispo ont développé un style de combat propre à Han Solo. Ce personnage est un petit voleur et combattant des rues qui a un bon coup de poing et qui est suffisamment rusé pour parer les coups de l’adversaire et se tirer d’affaire. Il improvise, transforme n’importe quel objet en arme et se révèle très agile. Il possède aussi un style un peu militaire car il a brièvement appartenu à l’armée impériale.
6 – La planète Corellia
Le chef décorateur Neil Lamont et le superviseur des décors pour Lucasfilm James Clyne ont imaginé Corellia – la planète d’origine de Han Solo – comme une Venise industrialisée. Elle est ainsi entièrement composée d’archipels reliés entre eux par des ponts et des routes. Chaque île a une fonction bien précise : administrative, industrielle ou résidentielle.
Les divers environnements corelliens ont été construits dans les studios Pinewood et dans une ancienne centrale thermique au fioul située à Fawley, dans le Hampshire, au sud de l’Angleterre. La structure en béton du bâtiment désaffecté, ses canalisations délabrées et son aspect crasseux et rouillé ont considérablement influencé l’esthétique générale de la planète.
7 – Le landspeeder M-68
Bien avant son Faucon Millenium, Han Solo a possédé un landspeeder, qui rend hommage à celui de Luke Skywalker et à divers autres vaisseaux de l’univers de Star Wars. L’engin est inspiré des « muscle cars » de la fin des années 60 et du début des années 70, auxquelles a été associée la technologie des speeders.
Bleu à rayures blanches et légèrement cabossé, ce véhicule peut dépasser les 160 km/h. Il est doté d’un moteur de plus de 530 chevaux et de la capacité de passer de quatre à deux roues motrices au simple moyen d’un bouton. Le superviseur des effets spéciaux Dominic Tuohy explique que la difficulté a consisté à lui donner l’apparence d’un véhicule sans roues – car les speeders de Star Wars n’en possèdent pas – tout en lui permettant de réaliser des virages serrés et de s’adapter à toutes les surfaces – ce qu’une voiture classique ne peut pas faire. L’équipe a également monté une combinaison de supports caméras et de structures afin de filmer les acteurs en train de piloter sans voir les cascadeurs qui conduisent réellement les engins.
8 – Le Faucon Millenium
Dans Solo : A Star Wars Story, il s’agit de la version « originale », plus neuve et mieux entretenue du Faucon Millenium, celui qui appartient à Lando Calrissian. Le vaisseau possède une coque lisse, n’a aucun panneaux manquants et tous ses tuyaux, conduites, câbles et instruments internes ont été coffrés. A cette époque, il est également doté d’une capsule de sauvetage triangulaire située entre ses deux mandibules avant – mais qu’il perdra par la suite, lui donnant le design que nous connaissons.
Le directeur artistique en charge du vaisseau Liam Georgensen a réutilisé l’extérieur du Faucon Millenium construit pour Le Réveil de la Force et Les derniers Jedi, un décor de plus de 31 tonnes dont le transport nécessite deux grues. L’intérieur de l’appareil a demandé trois mois de construction.
Dans le Faucon Millenium de Lando Calrissian, les murs des couloirs sont plus blancs et beaucoup plus « propres » et les pièces, comme le coin salon, plus accueillantes. Un lustre a ainsi été installé au-dessus de la table d’échecs tandis que des couvertures de protection jaunes – de la couleur de la chemise de Lando Calrissian – recouvrent les sièges. Le lieu possède désormais un bar, un canapé circulaire avec musique intégrée et un système de contrôle de navigation luxueux et flambant neuf. L’équipe a également déniché une paire d’haltères carrés et un casque gris métallisé, clin d’œil à celui d’Un nouvel espoir, qu’ils ont mis sur un siège de la soute principale.
La marque de Lando Calrissian se retrouve dans le poste de pilotage, notamment à travers la tapisserie du siège du pilote et les touches de jaune des fauteuils arrière. L’équipe a réutilisé le décor du cockpit construit pour Le Réveil de la Force et Les derniers Jedi mais a transformé les panneaux de contrôle en ajoutant des commandes supplémentaires tout en plaçant chaque LED exactement au même endroit que dans la trilogie originale.
Il existe 25 paires de dés dorés de Han Solo dont trois créées par le joailler Tiffany.
9 – Chewbacca
A 190 ans, le meilleur ami de Han Solo ne fait pas son âge. Afin de répondre aux différents looks qu’exigeait l’histoire, le spécialiste des effets spéciaux créatures Neal Scanlan et son équipe ont fabriqué huit costumes de Chewbacca tandis que la conceptrice et superviseuse des animatroniques Maria Cork, qui travaille sur le personnage depuis Le Réveil de la Force, lui créait 10 têtes.
Le costume du Wookiee se compose d’une sous-combinaison en Lycra avec une capuche en maille, un matériau plus moderne que le costume original. La fourrure est cependant exactement la même, réalisée à base de poils de yak et de mohair noués un par un.
L’ancien joueur de basket universitaire Joonas Suotamo incarne pleinement Chewbacca depuis Les derniers Jedi. Le coordinateur des cascades Mark Ginther et le coordinateur des combats Guillermo Grispo ont su utiliser ses capacités physiques pour concevoir ses scènes d’action. Tous trois ont également étudié minutieusement la gestuelle de Peter Mayhew, le premier interprète du rôle, afin d’assurer la continuité du langage corporel de Chewbacca.
10 – La réaction de Harrison Ford
Avant de tourner Solo : A Star Wars Story, Alden Ehrenreich a trouvé plus correct de sa part de rencontrer Harrison Ford, le premier à avoir donné vie au personnage, afin d’obtenir sa bénédiction et son vote de confiance. Les deux hommes se sont retrouvés pour déjeuner. Le jeune acteur a alors sollicité des conseils du vieux briscard qui lui a répliqué : « Si on te demande ce que je t’ai raconté, tu réponds que je t’ai dit tout ce que tu avais besoin de savoir mais que tu n’as pas la permission de le répéter à qui que ce soit. »
Après l’avant-première du film, Harrison Ford a surpris Alden Ehrenreich alors qu’il enregistrait une interview pour l’émission Entertainment Tonight. Au journaliste qui lui demandait ce qu’il avait pensé de la performance de son successeur en Han Solo, Harrison Ford a répondu : « Spectaculaire. Il s’est montré très intelligent quant à ce qu’il a fait et à la façon dont il l’a fait. Je ne pourrais pas être plus heureux. »
Crédit photos : ©Lucasfilm
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